Nous sommes heureux d’annoncer que le Laboratoire de perception visuelle et sociale (LPVS) a reçu dernièrement un fond de recherche d’une valeur de 249 978$ en provenance de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et de ses partenaires, dont le Gouvernement du Québec. Ces fonds seront utilisés en vue de développer trois nouvelles plateformes au sein du laboratoire, soit une plateforme de psychophysique, une plateforme de mouvements oculaires et une plateforme d’électroencéphalographie. Plein de nouveaux projets pour le laboratoire sont à venir!
Le LPVS a également sû se démarquer lors du congrès annuel de la Société québécoise pour la recherche en psychologie (SQRP) qui s’est déroulé au Mont-Tremblant les 22, 23 et 24 mars derniers. En effet, nos directeurs et nos étudiants ont participé à deux symposiums lors du congrès et ont présenté, en tout, onze communications orales et deux affiches. De plus, trois étudiantes du laboratoire, soit Isabelle Charbonneau, Marie-Pier Plouffe-Demers et Gabrielle Dugas, ont fait partie du comité organisationnel du congrès et ont donc contribué grandement à la gestion et à l’organisation de cette fin de semaine.
Ashley Nixon Photography. De gauche à droite: Gabrielle Dugas, Isabelle Charbonneau, Amanda Estéphan, Camille Saumure, Caroline Blais, Daniel Fiset, Justine Goulet, Joël Guérette, Justin Duncan et Francis Gingras. (Manquant: Adrianne Pauzé)
Nous désirons également souligner l’obtention du Prix Guy-Bégin lors du congrès de la SQRP par Amanda Estéphan, étudiante du laboratoire au Ph.D. Elle a sû se démarquer lors de la publication de son article intitulé «Time Course of Cultural Differences in Spatial Frequency Use for Face Identification (2018)», qu’elle a d’ailleurs pu présenter lors du congrès. Son étude a démontré que la culture pouvait affecter la nature même de l’information préférée par le système visuel et que son impact sur le traitement des visages avait lieu très tôt au cours du processus.
«La perception relève de l’interprétation du monde qui nous entoure. Par conséquent, des phénomènes visuels que l’on croyait robustes et universels, comme certaines illusions d’optique, ne se généralisent pas nécessairement à tous les environnements culturels et géographiques. On observe notamment des différences importantes entre la façon dont des individus issus de cultures de l’Asie de l’Est et ceux issus de cultures occidentales distribuent leur attention. Par exemple, des différences sur le plan des mouvements oculaires en reconnaissance de visages suggèrent que les Asiatiques distribuent leur attention plus largement que les Occidentaux, et que ces différences attentionnelles ont même un impact sur les mécanismes fondamentaux du traitement visuel : pour identifier un visage, les Asiatiques utilisent davantage l’information plus grossière (codée en basses fréquences spatiales) contenue dans le stimulus, tandis que les Occidentaux utilisent davantage l’information plus fine (codée en hautes fréquences spatiales). La présente étude a, de surcroît, démontré qu’entre des Canadiens et des Chinois, ces différences surviennent à des stades précoces du traitement visuel, aussi tôt que 34 ms suivant l’apparition du visage. » – Amanda Estéphan
Toutes nos félicitations à Amanda!
Ashley Nixon Photography. Amanda Estéphan.
Enfin, nous souhaitons féliciter Joël Guérette, étudiant au Ph.D, qui a remporté pour une deuxième année consécutive le prix de la meilleure communication orale étudiante dans l’axe social/organisationnel suite à sa présentation intitulée « La décision de compensation chez les arbitres sportifs : L’influence du niveau d’aptitudes d’un joueur de la Ligue de baseball majeur sur les décisions de l’officiel ». Au cours de sa présentation, il a présenté des données montrant qu’une expulsion pour avoir crié après l’arbitre avantage l’équipe du joueur exclu lorsque le comportement est effectué par l’un des meilleurs joueurs de celle-ci.
« Le but de notre étude était de démontrer l’influence du niveau de performance de joueurs de baseball professionnels sur les décisions des officiels. Notre hypothèse était que l’éjection des meilleurs joueurs d’une équipe pousserait un arbitre à prendre des décisions ultérieures en faveur de cette équipe, afin de compenser pour la perte d’un joueur ayant une grande utilité. Cette hypothèse s’appuyait sur la théorie de la décision de compensation (makeup call) qui stipule que les arbitres sportifs ont tendance à tenter d’équilibrer les conséquences de leurs décisions par souci d’équité pour les deux équipes. Cette étude fait suite à celle présentée au congrès de la SQRP de l’an dernier, dans laquelle nous avions montré que le fait de crier après l’arbitre pouvait influencer les décisions de ce dernier à l’avantage de l’équipe formulant la critique. Nos plus récentes données permettent de montrer que les comportements agressifs dirigés vers l’arbitre peuvent offrir un avantage pour son équipe, mais que cet avantage est modulé par l’ampleur des conséquences des décisions de l’officiel, supportant la théorie de la décision de compensation. » – Joël Guérette
Félicitations Joël!
Ashley Nixon Photography. De gauche à droite: Isabelle Charbonneau, Joël Guérette et Denis Cousineau.