13 étudiants du LPVS ont présenté leurs données dans un congrès international en mai 2023

Plusieurs étudiants du LPVS se sont dirigés vers la Floride en mai 2023 pour assister au congrès de la Vision Science Society. Voici ces étudiants :

 

Chloé Galinier et sa présentation : Electrophysiological evidence that own-race faces are recognized more automatically [image]

 

Laurianne Côté et sa présentation : Does perceptual integration efficiency predict face identification skills? [image]

 

Alex Cousineau et sa présentation : The Impact of Culture on the Processing of Spatial Frequencies during the Recognition of Homogeneous Objects  [image]

 

Arianne Richer et sa présentation : Mental Representations of Pain: the Effect of the Sex of the Perceiver  [image]

 

Daphnée Sénécal et sa présentation : The Impact of Face Ethnicity on the Detection of Pain Facial Expressions  [image]

 

Francis Gingras et sa présentation : Using Online Testing to Measure Spatial Frequency and Orientation Tuning in Face Processing  [image]

 

Isabelle Charbonneau et sa présentation : Does Observers’ Ethnicity Influence Visual Strategies for Gender and Expressiveness Judgments ? [image]

 

Justin Ducaun et sa présentation : Early neural dehumanization of other race faces? [image]

 

Marie-Claude Desjardins et sa présentation : The visual representation of pain facial expressions: a high-definition transcranial direct current stimulation study  [image]

 

Pierre-Louis Audette et sa présentation : Parametric study of N170 sensitivity to diagnostic facial information during face identification  [image]

 

Vicki Ledrou-Paquette et sa présentation : N250 amplitude is driven by the eyes in mid-to-high spatial frequencies  [image]

 

Camille Saumure et sa présentation : Which gender do we perceive in a painful face? [image]

 

Marie-Pier Plouffe-Demers et sa présentation : Cultural Determinants of Pain Expression: Investigating Cross-Cultural Display Rules [image]

Huit étudiants du LPVS remportent des bourses d’étude pour l’année 2022

Le Laboratoire de Perception Visuelle et Sociale est heureux d’annoncer que plusieurs de ses étudiants se sont distingués lors de concours provinciaux destinés à l’obtention de bourses d’études pour l’année 2022.

Pierre-Louis Audette, Marie-Claude Desjardins, Vicki Ledrou-Paquet, Danielle Samson et Jérémy Lamontagne se sont mérités des Bourses de Recherche de Premier Cycle (BRPC) attribuées par le Conseil de Recherche en Sciences Naturelles et Génie (CRSNG) du Gouvernement du Canada.

Au niveau maîtrise, Pierre-Louis Audette s’est mérité une Bourse de Recherche de Premier Cycle (BESC-M) attribuées par le Conseil de Recherche en Sciences Naturelles et Génie (CRSNG) du Gouvernement du Canada, alors que Vicki Ledrou-Paquet et Jessica Limoges ont remporté des Bourses de Recherche de Premier Cycle (BESC-M) attribuées par le Conseil de Recherche en Sciences Humaines (CRSH) du Gouvernement du Canada. Finalement, Marie-Claude Desjardins a obtenu une Bourse de maîtrise (B1) attribuée par les Fonds de Recherche Québécois sur la Nature et les Technologies (FRQNT).

Au niveau doctoral, Francis Gingras et Guillaume Lalonde-Beaudoin se sont mérités des Bourses de Recherche pour les cycles supérieurs (ES-D) attribuées par le Conseil de Recherche en Sciences Naturelles et Génie (CRSNG) du Gouvernement du Canada.

L’équipe du LPVS tient à féliciter tous ces étudiants pour leur travail acharné, et leur souhaite la meilleure des chances au cours de leurs études supérieures.

Le LPVS remporte deux prix lors d’événements organisés par NeuroQAM à l’automne 2021

L’équipe du Laboratoire de Perception Visuelle et sociale s’est distinguée lors des derniers événements organisée par le groupe NeuroQAM à l’automne dernier.

D’abord, Danielle Samson, Marie-Pier Plouffe-Demers et Camille Saumure se sont distinguées en remportant la 3e place lors du concours de vulgarisation scientifique qui s’est déroulé en septembre dernier. Voici le lien pour aller visionner leur présentation :

L’impact de l’environnement culturel sur la perception de la douleur

SAMSON, Danielle ; PLOUFFE-DEMERS, Marie-Pier ; SAUMURE, Camille

https://www.youtube.com/watch?v=amAsnLfCoKQ

Ensuite, Pierre-Louis Audette a remporté un prix pour sa présentation d’affiche lors de la journée scientifique des 25 et 26 novembre derniers. Voici le résumé de sa présentation :

L’impact du contour du visage sur l’efficacité de l’intégration perceptive

Pierre-Louis Audette Étudiant de 1e cycle (baccalauréat) Université du Québec en Outaouais

BLAIS, Caroline ; FISET, Daniel

Une hypothèse classique dans le domaine de la reconnaissance des visages est que ces derniers représentent une classe « spéciale » de stimuli. Selon cette idée, les visages seraient reconnus grâce au traitement holistique, c.-à-d. que le visage, en tant que tout, possède un avantage au niveau de son traitement visuel si on le compare à la somme des traitements de toutes ses parties isolées. Gold et al. (2012) ont proposé un paradigme expérimental afin de mesurer l’avantage du tout sur la somme de ses parties. Ce paradigme nécessite de mesurer le niveau de contraste nécessaire pour atteindre un niveau de performance préétabli (e.g. 75%) et ce, pour 5 conditions expérimentales manipulant l’information disponible aux participants : œil gauche, œil droit, nez, bouche, quatre traits combinés. Un index d’intégration est ensuite calculé en divisant le carré de la sensibilité du participant pour des visages complets par l’addition du carré de sa sensibilité pour les traits isolés. Cependant, leur paradigme expérimental n’inclut pas le contour du visage, un élément qui pourrait influencer l’efficacité de l’intégration perceptive. Dans la présente étude, nous avons ajouté la condition contour naturel comme trait isolé et la condition visage complet comprenant le contour naturel. Nous avons testé 6 participants (2520 essais par participant) sur ces sept conditions pour comparer l’index d’intégration avec et sans le contour naturel. Cinq des six participants ont un index d’intégration plus élevé avec le contour naturel inclus, suggérant l’impact positif de ce trait sur l’intégration perceptive.

L’équipe du LPVS tient à féliciter les quatre étudiants pour ces distinctions ainsi que la qualité de leurs présentations. Le LPVS remercie aussi tous les étudiants et chercheurs impliqués dans ces projets de recherche.

Journée scientifique, le 12 novembre 2021!

Le GNS est heureux de vous annoncer la tenue d’une journée scientifique le 12 novembre prochain.

Les chercheurs et la population étudiante sont invités à soumettre leurs projets de recherches au plus tard le 24 septembre 2021 à 23h30. Pour soumettre votre projet ou pour assister aux présentations de la journée, rendez vous sur le site: https://www.eventbrite.ca/e/billets-journee-scientifique-sur-les-neurosciences-sociales-2021-150090469635?fbclid=IwAR26Ogt0IExZ7kPgz-xjcfDYLNzqsSDlieTXH9wGGWcdxLK0uKV8uCWOwGY 

 Veuillez noter que les résumés doivent se classer dans l’une des thématiques suivantes:

  • Mécanismes biologiques sous-tendant les comportements sociaux

  • Impact de facteurs sociaux sur le comportement

  • Impact de facteurs sociaux sur le fonctionnement cognitif

  • Impact de facteurs sociaux sur le fonctionnement biologique

  • Cerveau et comportements sociaux

  • Mécanismes psychologiques sous tendant le fonctionnement social

De plus, voici les types de présentations acceptés:

  1. Présentation par affiche. Les résultats de recherche seront présentés sous forme d’affiche. La dimension des affiches sera fournie sous peu.
  2. Datablitz. Les présentations de type Datablitz seront de courtes présentations orales d’une durée de 5 minutes dans lequel le projet de recherche doit être présenté dans son ensemble (contexte théorique, méthodologie, résultats et conclusion).
  3. Symposium. Les symposiums correspondent à des regroupements de présentations orales autour d’un thème central similaire. La durée de chaque symposium sera de 60 minutes. Lors de la sélection des communications, les propositions incluant des chercheurs de plusieurs universités différentes seront favorisés.
  4. Atelier méthodologique. Il s’agit d’une présentation de méthodes expérimentales utilisées dans des projets de recherche rattachés aux domaines connexes aux neurosciences sociales.

Tous les candidats dont les projets seront retenus pour être présentés lors de la journée scientifique seront contactés via leur courriel avant le 15 octobre 2021.

Sept étudiants du LPVS remportent des bourses d’études pour l’année 2021

 Le Laboratoire de Perception Visuelle et Sociale est heureux d’annoncer que plusieurs de ses étudiants se sont distingués lors de concours provinciaux destinés à l’obtention de bourses d’études aux cycles supérieurs pour l’année 2021.

Pierre-Louis Audette, Marie-Claude Desjardins, Vicki Ledrou-Paquet, Jessica Limoges, Arianne Richer, Juana Rocomo et Danielle Samson, tous étudiants au baccalauréat, se sont mérités des Bourses de Recherche de Premier Cycle (BRPC) attribuées par le Conseil de Recherche en Sciences Naturelles et Génie (CRSNG) du Gouvernement du Canada.

L’équipe du LPVS tient à féliciter tous ces étudiants pour leur travail acharné, et leur souhaite la meilleure des chances au cours de leurs études supérieures.

Le LPVS remporte deux prix à la journée scientifique NeuroQAM 2020

L’équipe du Laboratoire de Perception Visuelle et sociale s’est distinguée lors de la journée scientifique organisée par le groupe NeuroQAM en novembre dernier, remportant deux prix pour des présentations orales effectuées par ses membres.

D’abord, Marie-Pier Plouffe-Demers s’est distinguée en remportant un prix pour la meilleure présentation de type « datablitz ». Voici le résumé de sa présentation:

Impact du sexe sur la discrimination de l’intensité de douleur vécue par autrui

Marie-Pier Plouffe-Demers Étudiante de 3e cycle (doctorat) Université du Québec à Montréal

SAUMURE, Camille ; FISET, Daniel ; CORMIER, Stéphanie ; KUNZ, Miriam ; BLAIS, Caroline

Des études ont démontré un avantage féminin à discriminer l’expression faciale de douleur, mais peu se sont intéressées aux stratégies visuelles qui le sous-tendent. Dans cette étude, la performance et les stratégies visuelles de 72 participants (37 hommes) ont été mesurées avec la méthode Bubbles. Pour chacun des 1512 essais, 2 avatars bullés (2 sexes x 4 niveaux d’intensité) étaient présentés au participant qui devait identifier celui présentant le plus haut niveau de douleur. Le nombre de bulles nécessaire au maintien d’une précision moyenne de 75% faisait office de mesure de performance. Les résultats indiquent la nécessité d’un plus grand nombre de bulles pour les hommes (M=56, SD=23.16) que les femmes (M=44.5, SD=20.81), suggérant une performance supérieure des femmes [t(1,70)=2.22, p<0.029]. Bien que les deux sexes utilisent des régions semblables du visage (i.e. yeux, sourcils & nez), les hommes ont recours à des régions plus petites que les femmes [t(1,70)=2.43, p=0.017].

De plus, Marie-Claude Desjardins a remporté un prix pour la meilleure présentation orale. Voici le résumé de sa présentation:

Le lien entre les représentations visuelles de l’expression faciale de douleur et l’estimation de la douleur chez autrui.

Marie-Claude Desjardins Étudiante de 1e cycle (baccalauréat) Université du Québec en Outaouais

BLAIS, Caroline ; LÉVESQUE-LACASSE, Alexandra ; CHARBONNEAU, Carine ; FISET, Daniel ; CORMIER, Stéphanie

Le biais à sous-estimer la douleur d’autrui est un phénomène courant, mais le rôle qu’y joue la perception visuelle demeure peu compris. Nous avons vérifié si la sensibilité à détecter des variations d’intensité dans la douleur d’autrui et la tendance à sous-estimer celle-ci sont associées à des variations dans les représentations visuelles (RV) de l’expression faciale de douleur. Les RV de 73 participants ont été mesurées avec une tâche de corrélation inverse; leur sensibilité et leur biais d’estimation ont été mesurés en leur faisant visionner des vidéos d’individus souffrant dont ils devaient estimer la douleur. La sensibilité et le biais d’estimation sont associés à des variations dans les RV. Une meilleure sensibilité est liée à des RV plus intenses, χ2(1)=23.5, p<0.001, et une plus grande saillance de la région des sourcils, χ2(5)=47.2, p<0.001. La sous-estimation est liée à des RV moins intenses, χ2(1)=11.7, p<0.001, et une plus grande saillance de la bouche, χ2(5)=41.7,p<0.001.

L’équipe du LPVS tient à féliciter les deux étudiantes pour ces distinctions ainsi que la qualité de leur présentation. Le LPVS remercie aussi tous les étudiants et chercheurs impliqués dans ces projets de recherche.

Caroline Blais obtient une Chaire de recherche du Canada en perception visuelle et sociale

Une des directrices du Laboratoire de Perception Visuelle et Sociale, Dre Caroline Blais, a récemment obtenu la Chaire de recherche en perception visuelle et sociale de la part du Conseil de Recherche en Sciences Naturelles et Génie (CRSNG) du Gouvernement Fédéral du Canada. Cette chaire de recherche lui permettra de mener des projets visant à mieux comprendre l’influence de processus sociaux comme la culture sur les différentes étapes de la perception visuelle.

Voici le résumé des travaux associés à cette chaire, disponible sur le répertoire des chaires de recherche du Canada:

Dans le contexte actuel de mondialisation et de multiculturalisme, il est de plus en plus important de comprendre comment nos environnements visuels et socioculturels affectent la perception visuelle. Caroline Blais, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en vision cognitive et sociale, veut améliorer cette compréhension.

Jusqu’à présent, la plupart des études sur la perception visuelle ont été menées sur des Occidentaux, les quelques études interculturelles n’ayant porté que sur deux cultures à la fois. Mais Mme Blais et son équipe de recherche espèrent accroître la diversité des données en étudiant le traitement visuel et la communication des signaux sociaux dans différents groupes culturels.
https://www.chairs-chaires.gc.ca/chairholders-titulaires/profile-fra.aspx?profileId=4770

Toutes nos félicitations à Dre Caroline Blais! L’équipe du LPVS lui souhaite du succès dans ses nouveaux projets de recherche.

Cinq étudiants du LPVS remportent des bourses d’études pour l’année 2020

Le Laboratoire de Perception Visuelle et Sociale est heureux d’annoncer que plusieurs de ses étudiants se sont distingués lors de concours provinciaux et nationaux destinés à l’obtention de bourses d’études aux cycles supérieurs pour l’année 2020.

Au niveau maîtrise, Kim Calvé, Michaël Massicotte et Francis Gingras se sont mérités des Bourses de Recherche de Premier Cycle (BESC-M) attribuées par le Conseil de Recherche en Sciences Naturelles et Génie (CRSNG) du Gouvernement du Canada.

Au niveau doctoral, Joël Guérette s’est mérité une bourse doctorale (B2) attribuée par les Fonds de Recherche Québécois en Société et Culture (FRQSC). Isabelle Charbonneau a remporté la prestigieuse bourse Joseph Armand Bombardier, attribuée par le Conseil de Recherche en Sciences Humaines (CRSH) du Gouvernement du Canada.

L’équipe du LPVS tient à féliciter tous ces étudiants pour leur travail acharné, et leur souhaite la meilleure des chances au cours de leurs études supérieures.

Obtention du Ph.D. par Justin Duncan

Le LPVS est extrêmement fier de souligner l’obtention du tout premier Ph.D. au sein du laboratoire par Dr. Justin Duncan. Sa thèse intitulée « L’orientation de l’information visuelle et son rôle dans le traitement des visages humains » porte sur les orientations spatiales horizontales et le rôle qu’elles jouent dans la perception faciale. Dr. Duncan a créé puis a utilisé la méthode des bulles d’orientation, une méthode qui consiste à isoler les orientations spatiales afin de pouvoir évaluer le rôle joué par chacune dans la perception faciale, pour parvenir à l’obtention de ses résultats finaux. Il poursuivra dès cette année ses études post-doctorales en Suisse au sein du laboratoire de Dr. Roberto Caladara, un chercheur spécialisé en cognition visuelle et en différences culturelles et sociales. Voici un bref résumé de la thèse de Justin:

« Durant la dernière décennie, les travaux de différents chercheurs ont montré que plusieurs facettes de la perception faciale reposent sur les orientations spatiales horizontales. Ma thèse soulève différentes questions au sujet des horizontales : I) Quel est leur rôle dans la reconnaissance des expressions faciales? II) Quel est leur lien avec le traitement des régions faciales? III) Expliquent-elles les différences individuelles en reconnaissance faciale? IV) L’asymétrie cérébrale observée dans la perception des visages concorde-t-elle avec une différence hémisphérique dans le traitement des orientations spatiales faciales? Afin de répondre à ces questions, j’ai développé la méthode des bulles d’orientation pour étudier indépendamment la contribution de toutes les orientations spatiales. Ma première étude relate les données d’expériences démontrant i) que la reconnaissance des expressions faciales repose sur le traitement des horizontales et ii) que le traitement de cette information est mieux prédit par le traitement de la région des yeux. Dans la seconde étude, je présente les données d’une expérience démontrant hors de tout doute que les meilleurs dans les tâches d’identification faciale utilisent davantage l’information faciale horizontale. Enfin, je présente dans une ultime étude les données d’expériences démontrant que la supériorité du champ visuel gauche (c.-à-d. le fait que les visages présentés au champ visuel gauche soient traités avec une plus grande efficacité vs. le champ visuel droit) concorde avec une meilleure utilisation de l’information horizontale dans l’hémisphère cérébral droit, réputé meilleur en perception faciale. Ensemble, ces études confortent l’hypothèse selon laquelle la capacité du système visuel à traiter de manière sélective l’information faciale diagnostique comprise dans les orientations spatiales horizontales joue un rôle crucial dans de nombreux aspects du traitement facial et pointent vers un mécanisme psychophysique par lequel pourrait émerger l’expertise visuelle impliquée dans la perception faciale.» – Justin Duncan, Ph.D

Toutes nos félicitations Justin, nous te souhaitons de continuer de t’épanouir tout au long de ton post-doctorat en Suisse.

Merci pour toutes ces années passées parmi nous!

– L’équipe du LPVS

Le laboratoire présent au 87e congrès de l’ACFAS!

Le LPVS s été très bien représenté lors du 87e congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), qui a exceptionnellement eu lieu à l’UQO cette année. Rassemblant toute la communauté scientifique francophone québécoise, ce congrès de renommée nationale a pour objectif de promouvoir la diffusion des savoirs en français Les membres de notre laboratoire y ont présenté, par l’entremise de présentations orales et d’affiches, plusieurs projets qui sont en cours au laboratoire. Voici un aperçu des divers projets présentés:

Communications orales

Colloque: La communication non verbale : recherches, enjeux et dialogues interdisciplinaires

Caroline Blais – La reconnaissance des expressions faciales : des mécanismes visuels fondamentaux aux influences socioculturelles

La capacité à reconnaitre l’expression faciale d’un individu est cruciale pour l’humain, tant au niveau de sa survie qu’au niveau de son adaptation sociale. D’ailleurs, Darwin suggérait déjà, en 1872, que les mouvements faciaux effectués durant l’expression de certaines émotions (p.ex., la peur, la colère, le dégoût) ont évolué pour maximiser les chances de survie de l’humain. Encore aujourd’hui, cette proposition est d’actualité (Susskind et al., 2008), bien qu’elle soit aussi remise en question par plusieurs (Russel, 1994; Jack et al., 2012). Alors qu’une majeure partie des études dans le domaine de l’expression faciale a porté sur la caractérisation du signal émotionnel transmis par celles-ci, il importe aussi d’investiguer les stratégies développées par le système visuel pour arriver à décoder ce signal. Cette présentation explorera cette question sous différents angles. Nous verrons que les mouvements faciaux représentant le cœur d’une expression faciale n’ont pas tous la même importance pour le système visuel. Nous verrons aussi comment l’ajout de propriétés rendant une expression plus naturelle (p.ex. expressions dynamiques vs. statiques, expressions spontanées vs. posées) influence l’information utilisée par le système visuel. Finalement, nous discuterons de la façon dont les expressions faciales d’émotion de même que les stratégies de décodage du système visuel peuvent être influencées par l’environnement socioculturel dans lequel un individu se développe.

Colloque: Neurosciences, santé mentale et toxicomanie

Isabelle Charbonneau – Impact de l’anxiété sociale sur les représentations visuelles d’expressions faciales

Des études montrent que les personnes souffrant d’anxiété sociale ont des difficultés à reconnaître les expressions faciales. Afin de mieux comprendre ce déficit, nous avons comparé les représentations visuelles (RVs) du dégoût et de la colère de personnes anxieuses avec celles de participants contrôles. Les RVs de ces deux expressions ont été révélées chez 40 participants (20 par groupe) grâce à la corrélation inverse (Mangini & Biederman, 2004). À chaque essai, les participants devaient choisir lequel de 2 stimuli semblait le plus colérique ou le plus dégoûté. Les deux stimuli étaient générés à partir du même visage auquel était ajoutée une plage de bruit aléatoire. Une image de classification a été générée pour chaque groupe et chaque expression en moyennant les plages de bruit sélectionnées à chaque essai. Les résultats ne révèlent aucune différence entre les deux groupes quant aux régions faciales représentées en mémoire pour les deux expressions faciales. Des analyses subséquentes montrent toutefois que les RVs des participants anxieux sont jugées comme plus tristes par des participants naïfs, et ce, pour les deux expressions évaluées (colère=[X2(1)=24.14, p<0.001], dégoût=[X2(1)=28, p<0.001]), ce qui est consistant avec l’observation d’un niveau de dépression plus élevé chez nos participants anxieux [t(38)=2.57, p=0.02]. Ces résultats suggèrent que la présence de dépression chez les anxieux sociaux altère les RVs en les rendant plus tristes.

 

Justin Duncan – Sélectivité de l’hémisphère cérébral droit pour l’information horizontale durant le traitement facial

Le traitement des visages est plus efficace lorsqu’ils sont présentés dans le champ visuel gauche (CVG). Cette supériorité du CVG est attribuée à la dominance de l’hémisphère droit pour les visages, mais peu d’explications fonctionnelles ont été proposées (p.ex., traitement global/local). Des travaux récents ont révélé l’importance des orientations spatiales horizontales dans le traitement facial (ex., Goffaux & Dakin, 2010). Nous avons donc vérifié si leur traitement diffère entre les hémisphères. Trente participants ont complété deux tâches dans lesquelles des visages étaient filtrés avec des bulles d’orientation (Duncan et al., 2017). La première, une tâche d’identification, visait à établir un profil de référence. Dans la seconde tâche, un paradigme pareil/différent, une sonde était présentée au CVG ou CVD pendant que l’autre côté voyait un visage moyen. Une cible était ensuite présentée bilatéralement et les participants devaient indiquer si la sonde et la cible étaient la même personne. Des images de classification ont permis d’extraire les orientations utiles (Zcrit=2,101, p<0,05; Chauvin et al., 2005). Tel qu’attendu, l’information horizontale constitue le meilleur prédicteur de performance dans la tâche de référence, Z=3,38. Cela était aussi vrai pour le CVG (Z=3,45), mais pas le CVD (Z=–1,92). La supériorité de l’hémisphère droit serait donc liée à un meilleur traitement des orientations horizontales, mécanisme qui n’avait jamais été exploré jusqu’à maintenant.

 

Francis Gingras – Différences culturelles dans la représentation mentale de la douleur exprimée par des visages d’une autre ethnie que celle de l’observateur

Une reconnaissance efficace de l’expression faciale de douleur est cruciale afin de réagir correctement face aux personnes souffrantes. La présente étude visait à révéler la représentation perceptive de l’expression faciale de douleur pour deux groupes ethniques. Des images de classification (ICs) ont été générées afin de visualiser les représentations de douleur de visages Blancs et Noirs chez 30 participants occidentaux grâce à la reverse correlation (Mangini & Biederman, 2004). Ces ICs ont ensuite été soumises à un Cluster test (Chauvin et al., 2005; tcrit=3.0, k=246, p<0.025). Les résultats révèlent que l’œil droit et la bouche sont représentés différemment pour les deux ethnies de visages. Puisque ces variations n’étaient pas corrélées aux préjugés ethniques (tous les p>0.5), sept participants africains ont été testés afin de tenter d’expliquer ces différences. On cherchait alors à déterminer si ces différences étaient attribuables à la morphologie des visages ou à l’importance accordée par l’observateur aux traits de douleur pour un visage provenant d’une autre ethnie. Pour les participants africains, la douleur pour les visages Blancs est davantage associée au plissement des sourcils comparativement à celle pour les visages Noirs (tcrit=3.0, k=246, p<0.025). Ces résultats suggèrent que l’importance accordée aux traits de douleur est modulée par l’ethnie du visage qui l’exprime.

Séance d’affiches

Colloque: Neurosciences, santé mentale et toxicomanie

Gabrielle Dugas – Les orientations spatiales spécifiques à l’identification des visages

Plusieurs études ont révélé le rôle fondamental des orientations horizontales en identification de visages. Or, les tâches utilisées pour l’instant ne permettent pas discerner l’impact de l’information d’identité de celle de l’information physique de bas niveau. Afin de contourner ce problème, nous avons utilisé une méthode contrôlant précisément les différences physiques entre des stimuli qui peuvent être catégorisés comme provenant de la même identité ou non. À chaque essai, les participants (N = 10) voyaient une cible et deux choix de réponse dont l’information visuelle était échantillonnée avec des bulles d’orientation. L’un des choix, la bonne réponse, était identique à la cible. Les possibles choix alternatifs, créés par un logiciel de morphing, pouvaient soit partager l’identité de la cible ou provenir d’une identité différente. De façon importante, tous les choix alternatifs étaient identiques quant à leur distance physique avec la cible. Les orientations horizontales étaient significativement associées aux bonnes réponses (Zcrit=2.101; Zmax=4,25, p<0,05) mais uniquement quand les deux choix de réponse différaient sur l’identité. Par contre, aucune orientation n’a atteint le seuil lorsque les deux choix différaient uniquement sur l’information de bas niveau (Zmax=1,41, p>0,05). Une comparaison à l’aide d’un test-t apparié a révélé une spécificité du traitement des horizontales lorsque la tâche implique de reconnaitre l’identité d’un visage (t(9)=2,8, p<0,05).

 

Marie-Pier Plouffe-Demers – L’impact du genre sur la capacité à discriminer l’expression faciale de douleur

Des études ont démontré un avantage des femmes en reconnaissance des expressions de douleur (e.g. Hill and Craig, 2004), mais l’impact du genre sur les stratégies visuelles qui y sont sous-jacentes demeure inexploré. Nous avons mesuré les stratégies visuelles de 30 participants (15 hommes) avec la méthode Bubbles (Gosselin & Schyns, 2001), qui échantillonne aléatoirement des traits du visage dans 5 bandes de fréquences spatiales. Pour chacun des 1512 essais, deux avatars bullés (parmis 2 genres x 4 niveaux d’intensité de douleur) étaient présentés au participant qui devait identifier celui présentant le plus haut niveau de douleur. L’écart d’intensité entre les 2 visages variait entre 100% (facile), 66% (moyen) et 33% (difficile). Le nombre de bulles nécessaire au maintien d’une précision moyenne de 75% faisait office de mesure de performance (Royer et al., 2015). Les résultats indiquent la nécessité d’un plus grand nombre de bulles pour les hommes (M=77.6, SD=36.8) que les femmes (M=52.3, SD=24.5) dans la condition la plus difficile [t(28)=2.22, p=0.04], suggérant une performance supérieure des femmes. De plus, les résultats indiquent que les femmes utilisent davantage la bande de fréquence spatiale la plus basse comparativement aux hommes (Zcrit=2.7, p<0.05; 5.4-2.7 cycles par visage). Ces résultats suggèrent un impact du genre de l’observateur sur la performance et sur les stratégies visuelles sous-jacentes à la discrimination de l’expression faciale de la douleur.

 

 

Camille Saumure – Le niveau d’empathie a un impact sur les représentations mentales de l’expression faciale de douleur

L’expérience de douleur entraîne la contraction de muscles faciaux (Kunz et al., 2012) qui sont encodés dans la représentation mentale (RM) de l’observateur (Blais et al., en révision). L’exposition à la douleur entraînerait une réaction cérébrale empathique (Botvinick et al.,2005) qui varie en fonction du niveau d’empathie (Saarela et al. 2007). Dans la présente étude, les RMs de 54 participants (18 hommes) ont été mesurées avec la Reverse Correlation (Mangini & Biederman, 2004). Pour 500 essais, ceux-ci devaient choisir le visage qui semblait le plus en douleur entre deux stimuli. À chaque essai, les stimuli étaient générés à partir du même visage, auquel était ajouté ou soustrait du bruit visuel. Le niveau d’empathie a été mesuré avec le test du quotient émotionnel (Baron-Cohen et Wheelwright, 2004) et utilisé comme poids pour générer deux images de classification (IC) pour les niveaux d’empathie élevée et faible. Des sujets indépendants (N = 24) ont ensuite jugé l’IC de forte empathie comme étant significativement plus intense dans les régions associées à l’expression de douleur (sourcils x= 24, nez/lèvre supérieure x= 10.67, yeux x= 6 [p<0.05]). Une IC de différence (forte–faible empathie), soumise à un Cluster test (Chauvin et al., 2005), a dévoilé une différence significative dans la région de la bouche (ZCrit = 2.7, K = 90, p<0.025). Ces résultats suggèrent que la RM de l’expression de douleur varie selon les différences individuelles d’empathie.

Colloque: Développement et fonctionnement des personnes et des communautés et vie sociale

Joël Guérette – L’influence du statut suite à l’éjection d’un joueur ou d’un entraîneur dans la Ligue de baseball majeur

Les joueurs et entraîneurs de baseball critiquent le travail des officiels, entre autres afin d’influencer leurs décisions. Nous avons récemment montré que de critiquer une décision de l’arbitre au marbre modifie la surface de la zone de prises, offrant un avantage à l’équipe ayant exprimé son désaccord. La critique étant inacceptable au baseball, cet avantage est accompagné de l’éjection de la personne fautive. L’éjection d’un joueur a des conséquences négatives plus importantes pour une équipe que celle d’un entraîneur. L’objectif de la présente étude est de comparer l’impact de l’éjection d’un joueur et d’un entraîneur sur la surface de la zone de prises. Pour ce faire, nous avons comparé la taille de la zone de prises des officiels de la Ligue de baseball majeur (MLB) selon le type d’éjection. Les surfaces de zones de prises ont été mesurées avant et après les expulsions à partir du positionnement spatial des lancers (72258) recueillis dans la base de données de la MLB pour les saisons 2008 à 2015. Une analyse par bootstrap à l’aide du modèle additif généralisé a révélé une diminution significativement plus grande de la zone de prises, t(389)=-3.66, p<0.001, suite à l’éjection d’un joueur par rapport à celle d’un entraîneur. Ces résultats suggèrent que suite à l’éjection d’une personne par l’arbitre, la perception et la prise de décision de ce dernier lors des lancers subséquents changent de façon à compenser les conséquences négatives engendrées par l’expulsion.

Félicitations à tous!!!